
George Coiffard à la vielle et Louis Batillat, accordéon diatonique, couvent des Clarisses, Charolles 1985
Les sources
Sources écrites :
- La monographie manuscrite de Saint-Julien-de-Civry écrite par Joseph Sandre en 1885-1886, refondue en 1894, comporte plusieurs partitions de mélodies de chants et de danses, en particulier des bourrées à deux temps. Le document se trouve à l’Académie de Mâcon, société des Arts, Sciences et Belles-Lettres.
- Le Grand Méhu, roman charollais, de Jules Garmier, Mâcon, Protat frères, 1894, avec douze partitions de chansons locales à la fin de l’ouvrage.
- Les partitions de Pierre Lauprêtre (1868-1949) de Beaubery, dit Pierre Frisé. C’était « le » vielleux du Charollais, du moins un vielleux très connu dans de très nombreuses communes aux alentours de Beaubery et de Charolles, dans lesquelles il jouait pour les noces, les conscrits, les bals.
Pierre Frisé connaissait la musique et a commencé par jouer du piston. Suite à des problèmes dentaires, il s’est tourné vers la vielle et il en est devenu un des représentants les plus emblématiques de la région.
Michel Nioulou a retrouvé en 2009 chez son neveu Pierre Jacquet, de Vérosvres, un carnet de partitions manuscrites notées par Pierre Frisé lui-même, répertoire de valses, scottishs, mazurkas, marches, polkas et quadrilles du 19e siècle. Parmi ces partitions, on trouve une page de bourrées à deux temps qui sont pour la plupart soit inconnues, soit des versions inédites de bourrées connues.
D’autres bribes d’informations se trouvent dans les monographies locales, dans l’enquête Fortoul, et quelques ouvrages divers.
Enregistrements :
- Les collectages par Annick Bouchot, François Gayot, Gilles Lauprêtre, et Michel Nioulou, réalisés de 1984 à 2015. La période de collecte la plus intense se situe de 1984 à 1995 (environ une centaine d’informateurs rencontrés).
C’est pour réaliser en 1985 Musique en Charollais, un disque vinyle de Louis Batillat (1911-1993) en collaboration avec Christian Oller, que nous avons créé le GRETT au printemps 1984. Lili, comme on l’appelait communément, était de Marcilly-la-Gueurce. Il jouait de l’accordéon diatonique.
Quelque temps après la création de l’association, par le biais de Pascal Cranga, René Horiot (1909-1990), de Charolles, nous confie six bandes d’enregistrements qu’il avait réalisés en 1957 dans le cadre du Groupe Spéléo-Archéologique du Charollais, le GSAC. Ce groupe s’intéressait à de nombreux sujets, en particulier à la spéléologie, à l’archéologie, à l’histoire locale et aux musiques qu’ils nommaient « folkloriques ». Une petite équipe l’accompagnait dans ces recherches. Ils ont réalisé de nombreux enregistrements sur bandes, de musiciens et de chanteurs, ainsi que des documents rédigés issus de leur collecte.
Mademoiselle Bouzereau, de Charolles, ex-membre du GSAC, confie dans la foulée à Annick Bouchot et Gilles Lauprêtre une autre bande jusque-là conservée chez elle. Ils ont recueilli ces bandes dans leur état final avec quelques notes de collectages fort précieuses.
En 2015, Michel Nioulou retrouve dans un grenier une nouvelle bande magnétique du GSAC. Ces enregistrements sont des documents uniques et précieux. Tout comme les documents écrits, ils sont consultables chez les collecteurs.
Pendant l’été 2020, il récupère à nouveau de nombreux documents de collectages de la fin des années 50 du GSAC accompagnés de huit nouvelles bandes magnétiques dont la numérisation et le dépouillage sont en cours.
- Les enregistrements sur disques vinyles du groupe folklorique de Charolles, Les Gâs du Tsarollais.
Dès sa création en 1935 par Joanny Furtin, poète régionaliste (1893-1982), le groupe a fait jouer pour ses spectacles les musiciens traditionnels présents sur le territoire. Les vielleux comme Pierre Frisé (1868-1949), de Beaubery, Jean-François Crétenet dit François Crétenet (1882-1944), de Suin, Marcel Pompanon (1905-1968), de Saint-Léger-lès-Paray, Jean Gueugnon (1924-2007), de Viry, Jean Coiffard, de Changy, appelé usuellement « Georges » Coiffard (1906-1988), Jean Lespinasse (1924-2012), de Vareilles, ont tous fait partie du groupe à un moment de leur vie.
Louis Batillat ainsi que Michelle, sa fille, vielleuse et élève de Marcel Pompanon, ont également appartenu au groupe. Michelle Batillat a aussi participé aux travaux de collectage du GSAC.
Trois disques vinyles, dont on ne retrouve pas les dates exactes de parution (vers 1964-65 pour le premier, vers 1973 pour le second et entre 1973 et 1976 pour le troisième) ont été réalisés. On peut y entendre Georges Coiffard et Jean Gueugnon interpréter en solo des airs de leurs répertoires. Marcel Pompanon joue dans le premier disque au sein de l’orchestre, malheureusement jamais en solo.
- Les enregistrements de Jean Basset (1922-2014), de Gibles, qui animait une petite radio « pirate » locale depuis l’après-guerre. Il parcourait, avec une petite équipe, les communes environnantes pour enregistrer tous azimuts musiciens, chanteurs, et raconteurs d’histoires. Au fil des très nombreux enregistrements, on trouve des musiques et des chants traditionnels.
- Quelques enregistrements sur bandes ou sur cassettes communiqués par Agnès Bacot de Matour et Pascal Cranga de Donzy-le-Pertuis.
15 octobre 2020
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